Vous voulez faire durer le plaisir en ramassant des tomates jusqu’aux premières gelées, c’est-à-dire jusqu’à la Toussaint et au-delà si l’automne se montre aussi clément que l’an dernier? C’est possible, à condition de les préserver du froid et des maladies générées par le retour de l’humidité.
Commencez par couper les feuilles fanées, jaunies ou malades, afin d’aérer vos plants. Mieux ventilés, ils sécheront plus rapidement en cas de pluie, et les tomates profiteront ainsi des derniers chauds rayons du soleil. Taillez également les «gourmands» qui poussent le long de la tige, sauf si le pied a déjà perdu toutes ses feuilles et que ces rameaux secondaires en développent de nouvelles.
Gardez à l’esprit que les tomates, comme tous les autres fruits et légumes, ont absolument besoin de feuilles saines pour mûrir, car ces capteurs solaires leur fournissent, via la photosynthèse, les sucres dont elles ont besoin pour se nourrir. Un effeuillage excessif, comme cela se pratique trop souvent, est donc totalement contre-productif.
Enfin, coupez le haut de la tige principale au niveau des bouquets de tomates qui n’auront aucune chance de mûrir avant l’hiver. La sève se concentrera ainsi sur celles que vous avez bon espoir de voir rougir à temps! Voilà pour la «séquence sécateur».
Éviter les attaques de mildiou
Seconde recommandation: surveillez la météo comme le lait sur le feu et fourbissez votre pulvérisateur. À la moindre pluie, ramassez toutes les tomates qui ont commencé à jaunir, stockez-les dans une pièce éclairée où elles finiront de mûrir tranquillement, puis traitez vos plants à la bouillie bordelaise afin d’éviter les attaques dévastatrices du mildiou. Pour celles qui sont restées sur pied, respectez un délai avant récolte d’au moins cinq jours et lavez-les bien à l’eau avant de les consommer. Renouvelez le traitement quinze jours plus tard en cas de nouvelles précipitations.
Papier journal
D’ici à début octobre, ramassez toutes vos tomates avant qu’elles ne gèlent. Conservez au sec celles qui ne sont pas encore bien mûres en les emmaillotant dans du papier journal afin de retenir l’éthylène (gaz naturellement produit par le fruit et responsable du processus de maturation). Vous pouvez également confectionner des confitures ou des beignets avec les tomates vertes -et qui ont toutes les chances de le rester- ou les faire mariner dans du vinaigre blanc, comme des cornichons.