La générosité des jardiniers du bonheur

Au mois de Mars, un incident grave a mis à mal notre beau projet de jardins partagés : un incendie d’origine criminelle a détruit le bâtiment d’accueil avec tous les outils stockés à l’intérieur, tracteur compris. Les assurances n’ont pas fonctionné et ne veulent hélas pas apporter leur soutien à la reconstruction et au remplacement du matériel. Pour la Parcelle de Bonheur, c’est un coup très rude.

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Dans un bel élan de solidarité, les Jardiniers du Bonheur se sont mobilisés dès les premiers jours pour récolter une cagnotte qu’ils m’ont remis, montrant leur soutien à 100% et leur envie de poursuivre cette belle aventure humaine et potagère. Des clients qui payent en plus, et volontairement, c’est du jamais vu ! Aucun mot ne peut exprimer ma reconnaissance pour cette initiative qui m’est allée droit au coeur.

Enthousiasmés par cette action, d’autres fans de la Parcelle ont à leur tour lancé une cagnotte sur le site de collecte solidaire Colleo.fr, afin de prolonger en ligne ce mouvement de générosité. L’intégralité des montants récoltés servira à financer l’achat d’un tracteur Kubota B1402 et son indispensable accessoire, le Rotovator, dont le seul nom a provoqué un enthousiasme certain auprès des donateurs…

Plus encore que l’aspect financier, ce qui est remarquable, c’est la générosité de tous les jardiniers, des amis et des anonymes qui se mobilisent pour continuer ce projet qui leur tient à cœur. Un bel exemple de solidarité, d’entraide et de partage des jardiniers de Bruges et de la région, merci mille fois à eux tous!

Pour aller plus loin : https://www.colleo.fr/cagnotte/3975/la-cagnotte-de-ma-parcelle-de-bonheur

 

SEPTEMBRE

Septembre

 

 

Sur le calendrier, les saisons n’ont ni couleurs, ni parfums, dans nos jardins elles sont vivantes. Chaque année l’atmosphère change. Nous voici en septembre et pourtant ce septembre-là est bien différent de celui des années précédentes. L’été particulièrement chaud a fait souffrir nos légumes et la terre assoiffée est devenue poussière. Si les tomates, poivrons et autres légumes de soleil ont survécu c’est dans les jardins où l’arrosage a été régulier mais il fallait venir tôt le matin ou en fin de journée. Les salades ont mal résisté aux brûlures de l’astre roi et les nuits n’ont pas apporté la fraîcheur qui les aurait sauvées.

Enfin la pluie tant attendue est arrivée, orageuse, incertaine mais suffisante pour redonner un peu de vie. Les salades et les blettes seront bonnes avant la fin d’automne, les choux, poireaux, navets seront pour le début d’hiver. On va cueillir les dernières courgettes et les tomates de fin de saison. Potimarrons et citrouilles sont prêts à prendre le relais des légumes d’été.

Les arbres au loin perdent doucement leur vert intense comme balayés d’ocre par un pinceau magique. Il y a dans l’air une atmosphère qui confirme ce que nous dit le calendrier, l’automne est là. Encore des beaux jours pour les jardiniers.

 

Madeleine, 17 septembre 2015

Comment limiter l’Arrosage ?

L’arrosage ne fait pas vraiment partie de ce que l’on a coutume d’appeler les «joies du jardinage». Le tuyau rebelle qui s’emmêle ou se bloque derrière un piquet ou écrase d’autres plantes, les arrosoirs toujours trop longs à remplir et trop lourds à transporter. Franchement, on s’en passerait bien! Mais le temps estival, pour ne pas dire caniculaire de ces derniers jours vient nous rappeler qu’il nous faudra suppléer, bon gré malgré au caprices du ciel, au cours des semaines et des mois qui viennent.

Fort heureusement, il y a moyen de limiter la corvée au strict minimum. D’abord en tenant compte des besoins réels des plantes qui ne sont pas tous égaux, loin s’en faut. Pas question donc d’arroser tout le monde, indistinctement, sous prétexte de ne pas faire de jaloux! Un excès d’eau peut même rendre malades, certaines plantes sensibles à l’asphyxie racinaire, comme les géraniums qui embellissent certains jardins. Beaucoup de gens, pensant bien faire, ont d’ailleurs tendance à «sur-arroser» leurs plantes. Ne sombrez pas dans ce travers: «trop d’amour» risque tout simplement de tuer vos protégées!

Ensuite, sauf en cas de sécheresse prolongée, la plupart des végétaux, sous réserve qu’ils soient adaptés au climat bordelais, se débrouillent généralement bien tout seuls une fois qu’ils sont bien installés. C’est notamment le cas des légumes d’été comme les tomates ou les courgettes. En poursuivant les arrosages de manière systématique, au-delà de la période critique du semis ou du repiquage, les racines vont s’étaler en surface plutôt qu’en profondeur, là où la terre reste longtemps fraîche et humide. Du coup vous allez rendre votre potager et vos massifs de fleurs dépendants de vos apports pendant toute la saison estivale. Comment ferez-vous lorsque vous serez en vacances?

Cela dit, il en va du jardinage comme de la langue française: il y a toujours quelques exceptions. Par exemple les concombres et les melons dont les larges feuilles évacuent de grandes quantités d’eau dès que le soleil cogne fort.

La terre de nos jardins étant facile à travailler, le travail du sol joue un rôle primordial. «Un binage vaut deux arrosages» dit le proverbe. Le fait de casser la croûte superficielle interrompt, en effet, la remontée d’eau, donc les pertes par évaporation, tandis que la terre, rendue plus poreuse, absorbera mieux la pluie, augmentant ainsi la réserve d’eau disponible pour les racines.

Sitôt fait, un bon paillage maintiendra l’humidité plus longtemps que si le sol était resté nu. Cette couverture de paille, d’écorces ou de tontes de gazon séchées empêchera, de surcroît, la germination des graines de «mauvaises» herbes tout en nourrissant les lombrics.

Rappelons, pour finir, quelques règles simples comme ne jamais arroser aux heures les plus chaudes de la journée mais en soirée, à la fraîche ou tôt le matin: non seulement c’est plus agréable mais ça évite de gaspiller l’eau inutilement (l’évaporation toujours…). Pensez également à ne pas mouiller le feuillage, histoire de ne pas favoriser la propagation des maladies, comme le redoutable mildiou sur les tomates en particulier.

Recette de vieil agriculteur

Pour lutter contre la mouche du poireau, les vers qui mangent navets, carottes ou radis, faites la préparation suivante :

– Ecrasez en purée trois têtes d’ail;

– Mettre la purée dans trois litres d’eau;

– Laisser macérer pendant trois semaines;

– Filtrer la préparation (avec un masque à gaz…)

Pulvérisez à la plantation sur le sol ou en curatif sur les plantes!!