Conseils pour l’Hiver qui approche

En naviguant sur Internet, voici ce que j’ai trouvé pour vous pour ne pas laisser vos parcelles « toutes nues » pendant l’hiver :

 

Il n’est jamais recommandé de laisser les sols nus pendant la mauvaise saison. Sauf dans les terrains lourds et argileuxoù le «général Hiver» parvient, sous l’action du gel, à faire éclater les mottes sans que le jardinier n’ait à lever le petit doigt, mieux vaut leur offrir une chaude et solide couverture.

Ce peut être de la paille, des feuilles mortes et des résidus végétaux de toute sortes ou un engrais vert». Autrement dit une plante à croissance rapide qui «habillera» le sol d’un beau manteau de verdure et l’enrichira en humus et en éléments nutritifs une fois broyé et enterré à l’arrivée des beaux jours. D’où son nom.

Parapluie végétal

Vesce d'hiver. Crédits photo: Ruud Morijn/Fotolia

La protection contre les intempéries n’est pas le moindre avantage de cette technique agronomique, au demeurant facile à mettre en œuvre, y compris par un jardinier débutant. Les sols à dominante limoneuse sont, en effet, très sensibles à la «battance», un phénomène qui se manifeste par la formation d’une croûte superficielle dure et asphyxiante générée par l’impact des gouttes de pluie. En faisant office de parapluie végétal, les feuilles de l’engrais vert amortissent le choc et préservent la structure du sol qui sera plus facile à reprendre au printemps.

Autre intérêt: ce couvert végétal temporaire stimule la vie microbienne du sol, sert de nourriture aux précieux lombrics tout en limitant la propagation des «mauvaises» herbes. Non seulement il empêche ces dernières de germer, en privant leurs graines de lumière, mais il étouffe dans l’œuf toutes celles qui feraient mine de pousser. De quoi maintenir propres les parties non cultivées du jardin pendant toute la mauvaise saison. Et s’épargner la corvée de désherbage au printemps!

« À cette période de l’année, vous avez le choix entre plusieurs espèces végétales: le trèfle incarnat dont la belle fleur, d’un rouge profond, attire le printemps venu papillons et insectes pollinisateurs, la vesce d’hiver, la féverole d’hiver, l’avoine ou le seigle que vous pouvez utiliser en mélange avec la vesce notamment.

Après avoir travaillé votre sol superficiellement au moyen d’une houe ou d’un trident, semez les graines à la volée en essayant de les répartir le plus harmonieusement possible. Enterrez-les en donnant des petits coups de râteau puis arrosez copieusement si le temps est sec afin de hâter la germination et la levée. Pour que l’opération soit efficace, votre parcelle doit être entièrement végétalisée avant l’arrivée des premiers froids, il est vrai de plus en plus tardive ces derniers temps.

Au retour des beaux jours, lorsqu’il aura rempli son office, broyez l’engrais vert au moyen d’une tondeuse à gazon (réglée en position haute) et enfouissez-le dans les premiers centimètres du sol pour qu’il se décompose, enrichisse la terre en humus et nourrisse la culture suivante. En captant l’azote atmosphérique, les légumineuses, comme le trèfle, la vesce, ou la féverole, agissent en effet comme de précieux fertilisants.

Prévoyez un délai d’un mois minimum entre le retournement de l’engrais vert et les nouveaux semis ou plantations afin de laisser le temps aux bactéries et aux champignons décomposeurs de «faire le job». Mais ne vous hâtez pas trop non plus: inutile de passer la broyeuse dès le premier rayon de soleil venu si vous prévoyez d’implanter des tomates ou des courgettes, en général autour de la mi-mai car votre sol ne sera plus protégé. En outre, l’engrais vert n’ayant pas le temps de fleurir, vous priverez vos yeux de la vue d’un beau tapis de couleur et les insectes butineurs d’une source précieuse de nourriture. » (Sce : Marc Menessier)