La courgette

La courgette

Comme les autres Cucurbitacées, les courgettes nous viennent d’Amérique, introduites en Europe par les conquistadors.
Leurs ancêtres sauvages étaient tous amers, et la domestication de ces plantes s’est sans doute faite en premier lieu pour la consommation des graines, riches en lipides et en protéines.
Aujourd’hui, les courgettes ont une saveur douce et sont appréciées comme légume minceur, peu calorique et riche en sel minéraux.

Très prolifique, deux ou trois pieds suffisent non seulement à régaler toute la famille au cours de l’été, mais aussi à agrémenter la table des voisins. Et sa culture est des plus faciles…

Pour bien fructifier, les courgettes ont besoin de soleil et de chaleur, d’un sol frais, fertile. Apporter une fumure organique avant la culture, elles apprécient la matière organique fraîche.

Semis : Avril – Juillet

Repiquage : 3-4 semaines après le semis
Plantation : mai – Juin
Sol : frais, léger,
Récolte : Juillet – Octobre
Rusticité : plante frileuse

BON A SAVOIR

À la fin de l’été, les courgettes sont souvent atteintes par l’oidium qui peut stopper, de façon prématurée, la récolte.
Là où les automnes sont doux, faire un nouveau semis en juillet. Ces plants prendront la relève entre août et septembre et jusqu’aux gelées.

 

ENTRETIEN

Arroser, biner, pailler sur une épaisseur de 5 cm lorsque les plants sont bien développés. En arrosant, veiller à ne pas mouiller les feuilles, pour limiter les attaques d’oïdium. Pincer les courgettes s’il s’agit de variétés coureuses.

 

RECOLTE

Deux à trois mois après le semis, les courgettes se cueillent jeunes, tendres, lorsqu’elles mesurent entre 15 et 25 cm de longueur. Récolter les courgettes au fur et à mesure de leur développement et selon les besoins.

 

LES VARIETES

Les formes et les couleurs des courgettes se diversifient. Parmi les classiques longues et vertes, adoptez ‘Précoce maraîchère’, à la peau claire et à la chair fine et douce. ‘Diamant’, précoce et productive, se cueille facilement. Variété vigoureuse, ‘Black Beauty’ se remarque à sa peau foncée. ‘Gold Rush’ produit des fruits allongés, jaunes, à la chair tendre et douce.

Variétés originales :
Les rondes : ‘De Nice à fruit rond’, les fruits ronds se récoltent petits pour une chair fondante, plus gros pour farcir. Essayer aussi ‘Géode’ à la peau claire et ‘One ball’ à la sveur fine.
‘Parador’, aux beaux fruits longs, jaunes, bien résistants aux maladies.
‘Papaya Pears’, presque ronde, a une forme d’ampoule électrique, jaune brillant. Chair tendre, au goût prononcé. Semi-coureuse, la réserver aux grands potagers.

 Au voisinage de : basilic, capucine chou d’été, haricot à rames, laitue, maïs, oeillet d’Inde, souci, thym.

La tomate

La tomate

« Le charme envoûtant de son goût flibustier tient tout entier dans cette trouble ambivalence, sel acide et sucre amer, qui vous explose en bouche quand vous croquez dedans ». Pierre Desproges

La tomate fut introduite en Europe au début du XVIe siècle par les Espagnols, d’abord en Espagne, puis en Italie. La plante étant de la même famille que la belladone, plante indigène en Europe connue pour sa toxicité, ses fruits ne furent pas considérés par les « savants » comme comestibles, mais utiles en médecine. Elle est cultivée et consommée en Espagne probablement dès le XVIe siècle car elle figure dans des recettes de gaspacho. Dans l’Europe du Nord, elle est initialement considérée comme une plante ornementale, et n’est cultivée pour son fruit qu’à partir du milieu du XVII 

 

Variétés

Il existe de très nombreuses variétés cultivées de Solanum lycopersicum. La sélection faite par les hommes a privilégié les plantes à gros fruits. On distingue cependant plusieurs catégories de tomates, selon le type de fruit :

  • Les variétés à fruit plat et côtelé, de type tomates de Marmande, dont le poids est élevé puisqu’il peut dépasser 1 kg ;
  • Les variétés à fruit arrondi, dont le poids varie de 100 à 300 grammes, pour lesquelles il existe des hybrides dont les fruits se conservent longtemps ;
  • Les variétés à fruit allongé avec une extrémité arrondie, de type Roma, ou pointue, de type Chico. Ces dernières variétés sont destinées à l’industrie. Elles ont toutes un port déterminé et leurs fruits répondent à un certain nombre de critères technologiques liés à leur transformation. Certaines de ces variétés se prêtent à la récolte mécanique.
  • Les variétés à petits fruits : tomate cerise, cocktail.
  • Les variétés de diversification : de formes et de couleurs variées.

La tomate est une plante de climat tempéré chaud. Sa température idéale de croissance se situe entre 15 °C (la nuit) et 25 °C (le jour). Elle craint le gel et ne supporte pas les températures inférieures à + 2 °C. C’est une plante héliophile, elle demande une hygrométrie moyenne, parfois un apport de CO2 (sous serre verre). Sa période de végétation est assez longue : il faut compter jusqu’à cinq à six mois entre le semis et la première récolte. La longueur du jour a aussi une grande importance. Sous les climats tempérés, la tomate poussera mieux et plus vite en juillet (durée du jour de 17 à 18h) qu’en septembre, lorsque la durée du jour diminue (durée du jour moins de 12h). Ceci explique aussi pourquoi la culture de la tomate s’adapte mal dans certains pays ayant un climat propice (Antilles par exemple) : la durée du jour (12h en permanence) n’est pas assez longue.

Culture

La multiplication se fait par semis, opération qu’il faut faire assez tôt, vers février-mars, et donc sous abri en climat tempéré (en serre ou sous châssis vitré). Les jeunes plants obtenus sont à repiquer entre le 15 avril et le 15 mai, sitôt que la période des gelées est passée. Il est nécessaire de les tuteurer, sauf pour les variétés à croissance déterminée pour lesquelles on prévoit seulement un paillage. La taille pratiquée traditionnellement consiste à ôter les gourmands et à étêter la tige principale après le 4ème ou 5ème bouquet.

  • phase 1 : laisser buissonner (le système racinaire va se développer) ; cette phase est très importante : elle permet à la plante de nourrir les nombreux bouquets qui naitront de façon plus précoce,
  • phase 2 : taille, choix des 2 ou 3 tiges les plus robustes,
  • phase 3 : taille classique sur les 2 ou 3 tiges jusqu’au troisième ou quatrième bouquet.

Vous pouvez ainsi obtenir de 6 à une dizaine de bouquets plus précoces qui pourront être nourris par un système racinaire développé. C’est une culture très exigeante, qui demande un sol profond et bien fumé, et la possibilité d’irrigation. C’est une plante neutrophile.

Recolte

La maturité des tomates, critère primordial pour décider de la date de la récolte, est appréciée en fonction de la couleur, six stades-repères ont été codifiés, qui s’échelonnent sur une dizaine de jours : vert blanchâtre, point rose, tournant, rose, rouge clair, rouge foncé.

Dans le cas des tomates destinées au marché du frais, la récolte est toujours manuelle. Elle se fait généralement à un stade de maturité incomplète, dit « tournant » (fruit encore très ferme et très faiblement coloré). Cette opération requiert une main d’oeuvre importante, souvent d’origine immigrée.

La tomate d’industrie est récolté à maturité (lorsqu’au moins 80 % des fruits sont rouges). Elle est souvent mécanisée, surtout dans les pays développés (Europe, États-Unis). Les récolteuses à tomates sont des machines automotrices qui effectuent la récolte en un seul passage, avec un débit de 15 à 30 tonnes/heure. L’emploi de ces machines implique le choix de variétés adaptées, qui se caractérisent par une croissance déterminée, une maturation groupée des fruits, ainsi qu’une programmation des cultures en fonction des capacités de l’usine réceptrice, les tomates mûres ne pouvant être stockées.

Ennemis

Les cultures de tomates peuvent être affectées par diverses attaques de ravageurs (insectes, acariens, nématodes, etc.) et de maladies cryptogamiques, bactériennes, ou virales, par la concurrence de mauvaises herbes et par des accidents de végétation ou des agressions abiotiques, dont l’importance varie selon le type de culture et les conditions climatiques. Ravageurs et maladies de la tomate sont souvent communs à d’autres espèces de Solanacées cultivées, comme l’aubergine ou le tabac.

 

 

L’asperge

Dès que la fin du mois de mars pointe le bout de son nez, les asperges aussi. Quel plaisir de les retrouver chaque année au printemps dans notre assiette !
Asperges blanches, asperges vertes, asperges violettes ou asperges sauvages, les asperges sont le légume phare du printemps.

Culture de l’asperge

Cultiver l’asperge demande de la patience et de l’attention. Mais une fois en terre, elle est là pour une dizaine d’années, voire plus !
L’asperge est une plante potagère herbacée très rustique. Vivace rhizomateuse, ses tiges vertes et ramifiées se dressent sur environ 1,50 m de haut. Son fin feuillage n’est, en fait, formé que de nombreux rameaux, courts et aplatis, nommés cladodes. Les fleurs estivales, vert-jaune, pendent au bout d’un pédoncule courbé. Mais ce qui intéresse le jardinier, et le consommateur, ce sont les turions, jeunes pousses qui se développent de part et d’autre des rhizomes (griffes). Récoltés à peine sortis de terre, ils se consomment généralement cuits, accompagnés de sauce, en omelette ou en gratin.

Plantation de l’asperge

Jeune plant d’asperge
L’asperge peut se cultiver partout en France, sur tout type de terrain (éviter toutefois les plus humides) et sous tout climat. Pour un développement optimal, installez-la au soleil, même si elle supporte une exposition mi-ombragée.

Acheter des griffes
Si vous achetez des griffes à planter au printemps, il faut préparer le terrain durant l’automne précédant la plantation : bêchez et nettoyez le sol, puis effectuez un apport de compost. Les apports d’engrais (riches en phosphore et de potasse) se font au printemps.
Pour planter les griffes, creusez, au préalable, des tranchées de 20 cm de profondeur et espacées de 1,50 m, en laissant la terre extraite sur le bord. Placez les griffes au fond de la tranchée, tous les 60 cm, sur une petite butte de terre, et plantez, en même temps, un tuteur pour repérer l’emplacement de la griffe. Recouvrez les griffes de terre (environ 3 cm).

Semer
Si vous semez des graines d’asperges, procédez entre le mois de mars et le mois de juin, en pépinière, en espaçant les graines de 10 cm, sur des rangs distants de 30 cm. Recouvrez les graines d’1 cm de terreau. Le printemps suivant, transplantez les griffes dans l’aspergeraie.

Entretien
Durant les 3 premières années de culture, binez régulièrement pour tenir les planches exemptes de mauvaises herbes. La deuxième année, recouvrez les griffes de 20 cm de terre puis de 50 cm la troisième année.
Après la première récolte, au début de l’automne, coupez les tiges sèches, apportez de l’engrais et aplanissez les buttes. Elles seront remontées, chaque année, au début du printemps (à lire : Butter les légumes).

Récolte
La récolte des asperges débute la troisième année, au mois d’avril. Coupez les asperges à leur base, à l’aide d’une gouge, lorsqu’elles atteignent environ 15 cm de haut. Pour ne pas épuiser les rhizomes lors de la première année de récolte, ne prélevez pas plus de deux asperges par pied. L’année suivante, consommez à volonté.

L’asperge peut être victime de la rouille, dans ce cas, optez pour un traitement à base de soufre. Il peut arriver également que les rhizomes soient attaqués par un champignon qui entraîne le pourrissement du plant : arrachez et brûlez !

Astuces
Les asperges s’associent pour le meilleur avec la pomme de terre ou la roquette. Les deux premières années de culture, il est possible de planter, entre les rangs d’asperges, des poireaux, de l’ail ou de l’oignon.